Réfugiés Maliens.
Depuis le début de la rébellion Touareg en janvier 2012, puis la prise des villes du Nord du Mali par les milices islamistes, les populations ont fui et se sont réfugiées dans les pays voisins. Principalement, Mauritanie, Burkina Faso et Niger.
Le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations unies évalue à plus de 250 000, le nombre de personnes ayant quitté cette région.
Le Nord Mali est en proie, depuis plusieurs décennies, à des rébellions Touaregs. Ces derniers accusant le pouvoir central de Bamako de laisser la partie nord du pays sans infrastructures (routes, hôpitaux, écoles) et souhaitant, pour une minorité d’entre eux, l’indépendance de l’Azawad, grande région du Nord où il ne représentent pourtant pas plus de 10% de la population.
Ces différentes rébellions se sont soldées avec des avantages financiers pour des chefs rebelles et l’intégration dans l’armée nationale d’une partie de leurs hommes.
Les tensions restent vives entre les différentes ethnies qui peuplent le Mali et les Touaregs, car elles accusent ces derniers d’être à l’origine du désordre actuel et d’avoir donner les grandes villes du Nord aux milices islamistes. Pour cette raison, de nombreux touaregs ont également quitté le Sud Mali par peur de représailles. Des témoignages accusent l’armée régulière d’exécutions sommaires.
Pendant ce temps, les réfugiés vivent dans de nombreux camps, où persistent les tensions ethniques, disséminés le long des frontières maliennes avec l’aide plus ou moins efficace des agences humanitaires de l’ONU et d’ONG internationales et locales.
De nombreux témoignages de réfugiés évoquent les exactions commises par les milices islamistes.